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Les Cyclones 

Qu'est ce qu'un cyclone?

En météorologie, un cyclone est une zone de dépression (une dépression est un endroit où la pression de l'atmosphère est faible) qui tourne sur elle-même.

Un cyclone se caractérise par des pluies diluviennes et des vents très violents, qui peuvent atteindre 350 km/h. Provoqués par une chute importante de la pression atmosphérique, les cyclones, phénomènes des régions tropicales, sont des tourbillons de grande échelle. Compte tenu de leur force, de leur étendue, et des zones où ils se produisent, les cyclones ont des conséquences dévastatrices sur les populations et les infrastructures.

 On peut parler de :

  • dépresion tropicale lorsque le vent est inférieur à 62 km/h

  • de tempête tropicale pour un vent compris entre 62 et 117 km/h

  • et d'ouragan pour un vent qui dépasse 117 km/h.

La prévention d'un cyclone

On ne peut totalement se protéger des effets des cyclones violents, en particulier de ceux des cyclones tropicaux. Cependant, en zone à risque, un aménagement adapté et prudent du territoire peut permettre de limiter les dégâts humains et matériels dus aux vents, aux précipitations et aux inondations. Une architecture offrant moins de prise au vent, l'absence de construction en zones humides, des réseaux électriques enterrés et isolés de l'eau, le maintien ou la restauration de zones humides tampon, et de mangroves et forêts littorales, la préparation des populations, des antennes et éoliennes qu'on peut « coucher Â» le temps de la tempête, etc. peuvent y contribuer.

La prévention avant le cyclone.

  • Renforcer les structures de son habitation (haubans, toitures...).

 

  • Fermer les ouvertures avec des panneaux de bois cloués, attacher et renforcer les volets mais ne pas obstruer les grilles de ventilation de son logement (comportement à risque pouvant favoriser les intoxications au monoxyde de carbone).

  • Poser des bandes de papier collant sur fenêtres.

  • Démonter les grandes baies vitrées.

  • Enlever, à l’extérieur comme à l’intérieur du bâtiment, tout ce qui peut devenir un projectile.

  • Couper les réseaux (gaz, électricité, eau, etc.) pour, notamment, éviter les incendies.

  • Amarrer les canots le plus loin possible du rivage.

  • Rentrer les animaux de ferme et domestiques dans des locaux.

  • Repérer les lieux les plus solides du bâtiment.

  • Préparer l‘équipement nécessaire (médicaments, papiers d’identité, lampe de poche etc.), détaillé dans le Guide de préparation aux situations    d’urgence.

  • S’informer sur le lieu de protection et d’accueil proposé par les autorités.

Quoi faire pendant le cyclone ?

Lors d'un cyclone, il est important d'attendre la fin d’alerte pour sortir.

  • S’informer : écouter et suivre les consignes données par la radio et les autorités.

  •  Repérer les endroits les plus résistants du local et s’y tenir (pièce centrale, wc, placard, cage d’escalier...).

  • S’éloigner des baies vitrées.

  • Surveiller la résistance de l’abri.

  • Surveiller le risque d’inondation.

  • Se méfier du « calme » de l’œil du cyclone car il y aura inversion et un nouveau renforcement des vents après le passage de l’œil.

  • Ne sortir sous aucun prétexte et attendre la fin de l’alerte.

  • Éviter de téléphoner pour laisser les secours disposer au mieux des réseaux.

  • Afin de prévenir les intoxications au monoxyde de carbone et en cas d’utilisation de groupes électrogènes, veiller à respecter les consignes     d’utilisation et à les placer à l’extérieur du bâtiment. Il est recommandé de ne pas utiliser de chauffage d’appoint en continu.

  • Redoubler de vigilance la nuit.

Agir après le cyclone

  • Evaluer attentivement les dangers et s’en protéger : s’éloigner des points bas, ne pas toucher aux fils électriques ou téléphoniques à terre, faire attention aux objets en hauteur « prêts à tomber » (tôles, planches, arbres...).
     

  • Réparer et conforter son habitation.

  • Afin de prévenir les intoxications au monoxyde de carbone et en cas d’utilisation de groupes électrogènes, veiller à respecter les consignes     d’utilisation et à les placer à l’extérieur du bâtiment. Il est recommandé de ne pas utiliser de chauffage d’appoint en continu.

  • Vérifier l’état des aliments congelés/réfrigérés et les jeter en cas de doute.

  • Avant d’utiliser l’eau du robinet pour des usages alimentaires (boisson, préparation des aliments, cuisson,…), s’assurer auprès des autorités locales qu’elle soit potable et, dans tous les cas, faire couler l’eau afin de nettoyer le réseau et d’évacuer l’eau qui a stagné.

  • En cas d’utilisation de l’eau d’un puits privé, se renseigner également auprès de la mairie avant de le remettre en service et de l’utiliser à nouveau pour des usages alimentaires.

  • Limiter ses déplacements au strict nécessaire.

  • Conduire avec prudence.

L'histoire des cyclones

Comment choisir le nom des cyclones ?

Les noms des cyclones sont choisis selon plusieurs critéres parfois très diffèrents.

Par exemple:

Le centre de Miami utilise six listes de prénoms par roulement annuel, le premier ouragan de l’année porte un nom commençant par la lettre A. 

Ou encore, le centre météorologique de l’île de la Réunion attribue aux tempêtes tropicales et cyclones des prénoms d’origine française, malgache ou mauricienne. 

Par ailleurs, les tempêtes tropicales et cyclones du nord de l’océan Indien ne sont pas désignés par un prénom mais un numéro d’identification suivi d’une lettre, A ou B, selon que le phénomène se forme en mer d’Arabie ou dans le golfe du Bengale, ou d'autre part, les typhons du Pacifique nord-ouest, du sud-est de l’océan Indien, du nord de l’Australie et du Pacifique sud-ouest portent un nom pris dans quatre listes sans initialisation annuelle. En France, lorsqu'un cyclone atteint le stade de tempête tropicale, il est baptisé selon une liste préétablie où alternent prénoms masculins et féminins.

Appellations suivant les régions du globe

Les phénomènes météorologiques qui dépassent en intensité les tempêtes (soit 117 km/h), sont dénommés différemment suivant les régions du globe, on parle ainsi de :

  • cyclone tropical (du grec kuklos, cercle) au sud-ouest de l'océan Indien et au nord de l'Australie

  • typhon : (portugais tufao, du chinois t'ai fung, grand vent, par l'arabe tufân) : cyclone des mers de Chine et de l'océan Indien (ouest du pacifique Nord).

  • ouragan : (espagnol huracàn, d'un mot caraïbe) : une des dénominations des cyclones tropicaux dans l'ouest de l'Atlantique Nord, la mer des Caraïbes, le Golfe du Mexique, le centre et l'est du Pacifique Nord.

  • hurricane (mot anglais venant de l'espagnol huracàn) : cyclone tropical ; abusivement utilisé à la place du mot ouragan.

  • baguio aux Philippines.

  • cyclone : baie de Bengale et mer d'Arabie.

  • medicane : contraction de "Mediterranean hurricane" pour un cyclone qui se forme au-dessus de la mer Méditerranée

La classification des cyclones

L'échelle ouverte de Saffir-Simpson, formulée en 1971 par les Américains Herbert Saffir (ingénieur) et Robert Simpson (météorologue), sert à graduer les cyclones, ouragans et typhons de 1 à 5. Elle tient compte de la vitesse des vents, des dégâts possibles, de la pression barométrique et de l'augmentation du niveau de la mer. Les cyclones de catégorie 3, 4 et 5 sont désignés comme des cyclones tropicaux intenses (ou majeurs).

La surveillence cyclonique

L'OMM (Organisation météorologique mondiale  en anglais World Meteorological Organization ou WMO)qui coordonne la veille cyclonique au niveau mondial a désigné un centre météorologique spécialisé (CMRS) dans chaque bassin océanique :

  • Miami (Atlantique nord et Pacifique nord-est)

  • Tokyo (pacifique nord-ouest)

  • New-Delhi (Golfe du bengale et Mer d'Oman)

  • Nandi (Iles Fidji, Pacifique sud-ouest)

  • Saint-Denis de la Réunion (sud-ouest de l'Océan Indien)

 

Saisons cycloniques

 Selon les différentes situations géographiques les saisosns cycloniques peuvent varier de durée et de période : 

  • Sur l'Atlantique Nord, la saison cyclonique s'étend de juin à novembre.

  • Dans l'hémisphère sud, la saison cyclonique s'étend de novembre à avril (Mayotte, Nouvelle Calédonie, Polynésie Française, La Réunion, Wallis et Futuna).

  • Dans l'océan Indien la saison cyclonique s'étend de janvier à mars. 

Le typhon Haiyan a laissé derrière lui des milliers de victimes. Probablement l'un des typhons les plus puissants de l'Histoire, Haiyan aura dévasté les Philippines, et particulièrement les îles de Samar et de Leyte. Pourtant, ce cyclone n'est pas le plus meurtrier ou encore le plus long. Quelles sont les 5 tempêtes tropicales les plus mortelles, puissantes et dévastatrices ?

 

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Le cyclone de Bhola (Bangladesh) fut entre 300.000 et 500.000 morts, voici le bilan du cyclone le plus meurtrier de l'Histoire. Il a frappé l'Est du Pakistan et l'Ouest de l'Inde, le 12 novembre 1970. Cet impact meurtrier provient principalement de l'inondation du Delta du Gange, le plus grand delta du monde, où la densité de population est très élevée. Cette tempête cyclonique de catégorie 6 correspond à un ouragan de catégorie 3. Elle s'est formée au-dessus du Golfe du Bengale et les vents ont atteint jusqu'à 185 km/h.

 

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 Typhon Haiyan (Philippines), 8 novembre 2013. Le typhon Haiyan est considéré comme le cyclone tropical le plus puissant de l'Histoire à toucher terre. Avec des vents atteignant 315km/h, il peut prétendre au titre de super-typhon. Formé dans une zone de faible pression atmosphérique au large du Sud-Est de la Micronésie, il a atteint les Philippines le 8 novembre dernier. Cet ouragan de catégorie 5 s'est graduellement intensifié avant d'atteindre les côtes. Il a touché le nord du Vietnam en tant que tempête tropicale sévère, perdant peu à peu de son intensité. Les autorités philippines estiment, pour le moment, le nombre de victimes à au moins 10.000 personnes. Les dégâts sont considérables sur les Philippines, notamment les îles de Samar et Leyte.

 

L'Ouragan Pauline (Mexique),le 5 octobre 1997 fut  l'un des plus mortels du Pacifique a avoir atteint les côtes, puisqu'il a fait entre 250 et 400 victimes. Plus de 300.000 personnes se sont retrouvées sans habitation. Il s'est développé à partir d'une onde tropicale issue de l'Afrique avant de se déplacer vers l'Amérique du Sud et le Mexique. Il a ensuite longé les côtes avant de perdre de son intensité et de toucher la ville de Puerto Angel puis de disparaître. Avec des vents de 215km/h, cet ouragan a provoqué des pluies torrentielles (930 mm), des inondations et des glissements de terrains causant environ 447,8 millions de dollars (335 millions d'euros) de dommages.

 

L' Ouragan Kenna (Côte ouest du Mexique),le 22 octobre 2002 fut de catégorie 5, le 3ème plus puissant du Pacifique.L'ouragan a atteint la côte ouest du Mexique, le 22 octobre 2002. Formé à partir d'une onde tropicale au Sud du Mexique, Kenna s'est déplacé dans une zone où la surface de l'eau était chaude, en tirant sa principale source d'énergie. L'ouragan s'est ensuite intensifié avec des vents atteignant 265 km/h. Toutefois, il s'est rapidement dissipé alors qu'il se déplaçait vers le Nord. Bilan du cyclone : 4 morts, des centaines de blessés et plus de 100 millions de dollars (75 millions d'euros) de réparations. À San Blas, durement touché par Kenna, environ 95% des bâtiments ont été détruits. Le peu de victimes est principalement dû à la mise en place d'un plan d'évacuation 27 heures avant l'arrivée de l'ouragan.

 

 Le Super Typhon Nina (Chine), le 5 août 1975, provoqua des dégâts importants dans plusieurs provinces chinoises. Mais, surtout, 171.000 personnes périssent faisant du cyclone tropical, le quatrième ayant causé le plus de victimes. Avec des vents atteignant 250 km/h, cet ouragan de catégorie 5 a également provoqué l'effondrement du barrage de Banqiao, aggravant les inondations. Au total, 62 barrages ont cédé, créant de larges lacs temporaires et plus de 1,2 milliards de dollars (900 millions d'euros) de dommages. Le typhon s'est affaibli alors qu'il approchait Taïwan, le 8 août.

 

Les types de cyclone

Il existe plusieurs types de cyclones suivant le lieu où ils se forment, leur source d'énergie et leur structure interne.

Cyclones tropicaux

Les cyclones tropicaux, aussi nommés « ouragans Â» dans l'Atlantique nord, le golfe du Mexique et l'est du Pacifique nord ou « typhons Â» dans l'ouest du Pacifique nord et la Mer de Chine méridionale, se forment au-dessus des eaux chaudes des mers tropicales et puisent leur énergie dans la chaleur latente de condensation de l'eau.

Plusieurs conditions sont nécessaires à la formation d'un tel cyclone:

  • La température de la mer doit être supérieure à 26 Â°C, sur une profondeur d'au moins 50 mètres, à l'endroit de la formation de la dépression qui deviendra cyclone.

  • Être suffisamment éloigné de l'équateur pour que la force de Coriolis puisse agir (5 à 10° de latitude).

  • Les vents aux différents niveaux de l'atmosphère doivent être de direction et de force homogènes dans la zone de formation du cyclone. Si les vents de haute altitude soufflent de manière très différente des vents de basse altitude, la formation du cyclone sera contrariée.

Le dégagement de chaleur latente dans les niveaux supérieurs de la tempête élève la température à l'intérieur du cyclone de 15 à 20 Â°C au-dessus de la température ambiante dans la troposphère à l'extérieur du cyclone. Pour cette raison, on dit des cyclones tropicaux qu'ils sont des tempêtes à « noyau chaud Â»

Question Pratique : Comment vivent les cyclones tropicaux ?

Plusieurs conditions doivent se conjuguer pour qu’un cyclone naisse et se développe. Au niveau thermique, la température de la mer doit être supérieure à 26°C sur une épaisseur minimale de 50 m. Au niveau géographique, le cyclone doit être suffisamment éloigné de l’équateur – au minimum de 550 km – là où la force de Coriolis cesse d’être nulle. Enfin, l’humidité doit être forte car elle est indispensable à la formation des nuages cumulo-nimbus.

Le cyclone est constitué d’une énorme masse nuageuse, en spirale, pouvant s’étendre sur un rayon de 500 à 1 000 km. Le rayon de sa zone la plus dangereuse, qui entoure l’œil d’un véritable « mur de nuage », peut atteindre 150 km.

Cyclones subtropicaux

Les cyclones subtropicaux sont des cyclones extratropicaux qui présentent certaines des caractéristiques des cyclones tropicaux, comme par exemple un cœur devenant chaud. Ils se forment généralement au-delà des tropiques, jusqu'à une latitude de 50° (nord et sud). En effet, on y retrouve une activité orageuse autour de son centre qui tend à lui former un cœur chaud mais on le retrouve dans une zone frontale faible. Avec le temps, la tempête subtropicale peut devenir tropicale.

Cyclones polaires

Un cyclone polaire est un système dépressionnaire de large envergure passant dans les régions arctiques et antarctiques. Ce sont des systèmes de 1 000 à 2 000 km qui prennent naissance dans les hautes latitudes, zones où les contrastes thermiques sont importants le long du front arctique.

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